vendredi 28 septembre 2012

Dan Wells - Je ne suis pas un serial killer

Je ne suis pas un serial killer / Dan Wells.- Sonatine, 2011.

4ème de couverture :

John Wayne Cleaver est un jeune homme potentiellement dangereux : garçon renfermé, il vit au milieu des cadavres à la morgue locale, où travaillent sa mère et sa tante, il éprouve une véritable passion pour les tueurs en série. Mais, conscient de son cas et pas spécialement excité à l'idée de devenir un serial killer, John, qui s'est ouvert à un psy, a décidé de respecter quelques règles très précises : ne nourrir que des pensées positives à l'égard de ses contemporains, éviter les scènes de crimes. Ce dernier commandement va néanmoins devenir très difficile à suivre lorsqu'on retrouve dans les environs un corps atrocement mutilé. Puis un second. Y aurait-il dans cette ville tranquille plus dangereux encore que John ?

Avis personnel :

1er roman de Dan Wells.
Si j'ai eu envie de lire ce roman c'est parce que je suis tombée un peu par hasard au fil de mes déambulations sur le net, sur le blog de Vanessa, et son billet m'a vraiment donné envie.
Je ne regrette pas ! Au contraire, encore une chouette découverte ! Je ne connais pas trop le genre policier, mais au fur et à mesure de mes lectures polar, j'aime de plus en plus.
La première partie du roman (le 1er tiers), où tout se met peu à peu en place, est parfois un peu longue. Et si j'ai poursuivi la lecture c'est vraiment par curiosité, pour voir un peu où l'auteur allait nous emmener. Dans la seconde partie, par contre, les évènements s’accélèrent de plus en plus (je n'ose pas vous en dire plus, de peur de gâcher votre lecture), on passe de découvertes en découvertes (de plus en plus incroyables), on est parfois bien écœuré / horrifié par la tournure que prennent les choses (ne pas grignoter en même temps que la lecture, risque de nausées ! berk !). Les chapitres défilent les uns après les autres, et alors qu'il est plus que temps de poser le livre pour dormir un peu avant d'enchainer une autre journée de travail, on se dit "après ce chapitre, je fais une pause dodo", et puis, bien sûr, pas moyen de s'arrêter en plein suspens !
Bref, super roman policier (avec un poil de fantastique), même si l'auteur prend son temps pour installer tout son décors dans les premiers chapitres.

lundi 24 septembre 2012

Y. Shimada et S. Ishikawa - Une sacrée mamie

Une sacrée mamie / Yoshichi Shimada & Saburo Ishikawa.- Delcourt, 2009.


4ème de couverture :

1958, Hiroshima. A cette époque au Japon, il est difficile pour une jeune femme d'élever seule ses deux fils. Acculée, Hikedo décide un jour de confier son plus jeune garçon, Akihiro, à sa mère qui vit à la campagne. Arrivé chez sa grand-mère, une vie complètement nouvelle va commencer pour Akihiro. Pas facile de quitter la ville pour la campagne quand on n'y est pas préparé ! Mais le petit garçon va vite s'habituer à sa nouvelle vue au grand air. Suivant l'exemple de sa super mamie débrouillarde, il apprend à s'adapter à toutes les situations...


Avis personnel :

Chaudement recommandé par mes collègues, c'est avec joie que je me suis plongée dans la lecture de ce manga pour enfants. Je n'ai pas été déçue. Akihiro est très attachant, et c'est un plaisir de suivre son quotidien. Au début, il est dérouté par la tournure que prennent les événements (forcément...), mais il a de la ressource ce petit ! Et au fur et à mesure, il va se faire à la vie à la campagne, il va accepter de vivre pauvrement avec sa "gabaï" mamie (autrement dit : sacrément géniale) !

 Il y a un passage que j'aime beaucoup, quand Akihiro et sa grand mère récupèrent dans la rivière les légumes invendable du marché, en amont :
Akihiro : "est ce que nous sommes pauvres ?
La mamie : il y a deux sortes de pauvreté : la sombre et la gaie. Et nous, nous sommes pauvres gaiement ! Alors ne t'inquiète pas ! En plus, nous sommes des pros de la pauvreté ! Nous sommes pauvres depuis des générations, alors aie confiance en toi !"

Bref, une jolie découverte :)

mardi 18 septembre 2012

Jean-François Chabas - Je suis la fille du voleur


Je suis la fille du voleur / Jean-François Chabas.- École des loisirs, 2008 (Neuf).


4ème de couverture :

C'est Noël. Pour tout cadeau, j'ai eu un cahier pourri et mon père est en prison.
Oui, je suis la fille d'un voleur.
Et d'ailleurs, je vais dire pourquoi dans mon cahier. Mon père, c'est un héros. Il est fort, il est drôle, il est bon.
Mais voilà, on a voulu lui voler sa montagne et son âme. Il ne fallait pas. C'était sûr qu'il allait devenir fou.



Avis personnel :

Outch ! Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, va falloir y remédier !
Pour ma part, c'est un gros coup de cœur pour ce roman pour enfants. 

Le thème de la montagne (qui m'est cher) y est abordé, et pas n'importe comment. On parle ici de l'âme de la montagne qui s'en va... avec le tourisme a outrance.
C'est l'histoire d'un homme qui voit sa vallée dépérir sous la cupidité du genre humain.

C'est sa fille de 11 ans qui nous raconte tout cela par l'intermédiaire de Daffy, son journal. Le temps que son père soit jugé, elle est recueillie par son oncle et sa tante, qui tiennent un magasin de souvenirs à Chamonix (avec des chamois en plastique, les baromètres avec les piolets et les edelweiss, les bâtons de marche tout moches, les marmottes en peluche qui sifflent quand tu passes à côté, la galerie des horreurs).
On parle aussi de la détention du père, du regard des autres enfants sur elle, la fille du voleur, et surtout on parle d'amour.

L'écriture de chabas est comme toujours un vrai régal, beaucoup d'émotions dans ce texte (j'ai versé ma petite larme, et oui !).

Bref, à lire absolument !

lundi 17 septembre 2012

Tsugumi Ohba et Takeshi Obata - Bakuman


Bakuman (vol 1) / Tsugumi Ohba et Takeshi Obata.- Kana, 2010.


4ème de couverture :

Mashiro possède un don évident pour le dessin. De son côté, Takagi, le meilleur élève de sa classe, écrit des scénarios. Ensemble, ils vont forcer le destin ! 
La lente ascension pour réaliser le meilleur manga jamais édité commence !





Avis personnel :

Par les auteurs de Death Note, mais alors ça n'a rien à voir au niveau de l'histoire !
Conseillé par une amie, j'ai trouvé ce manga par hasard à la bibliothèque, et oui encore une fois. Bref, l'histoire donc, de deux jeunes qui veulent percer dans la sphère du manga. 

C'est plutôt bien écrit, l'intrigue n'est pas pleine de rebondissements n'y rien de ce genre, mais c'est plaisant à lire (et puis ce n'est que le tome 1, les choses se mettent en place on va dire), on retrouve le dessin tant aimé dans Death Note. Pas mal d'humour aussi : les deux jeunes héros se charrient avec les filles. On suit d'un peu plus près l'histoire de Mashiro et Azuki, une fille de sa classe très discrète et dont il est raide dingue.

Un peu de romance donc, mais juste ce qu'il faut pour ne pas que ça devienne trop... nian nian quoi ! J'aime beaucoup le style du dessin de Obata, et je suis redevenue un peu "gamine" en craquant un poil pour Mashito ! (bah quoi)

Sinon on entre bien dans le métier de mangaka, puisque l'oncle décédé de Mashiro a travaillé toute sa vie pour arriver à vivre de ses dessins, mais là aussi, c'est bien écrit, c'est en même temps bien documenté, mais pas au point d’être saoulé par toute cette "technique".

Bref, un manga fort sympathique, je suis curieuse de découvrir la suite des aventures de nos jeunes héros, je vais de ce pas lire le tome 2 ! 
Pour info, à ce jour, déjà 11 tomes sont parus (série toujours en cours de publication).

samedi 15 septembre 2012

Bertrand Puard - Les effacés

Les effacés : opération 1, toxicité maximale / Bertrand Puard.- Hachette, 2012.

4ème de couverture :

Ilsa, Mathilde, Émile et Zacharie. Leurs parents respectifs ont été assassinés parce qu'ils en savaient trop. Eux ont échappé à la mort et n'ont plus d'existence légale.
Ils ont un ange gardien : Nicolas Mandragore, ancien directeur de l'Institut médico-légal de Paris. Un personnage mystérieux dont on ne sait rien.
Ils sont quatre, et vont tous lutter contre une société où seule la loi du plus puissant compte. Leur mission : rétablir la vérité sur des affaires trop vite classées par les autorités.
Pour que les coupables soient châtiés. Et pour que jamais plus personne ne soit "traité" au nom d'intérêts très controversés.
Ils sont Les Effacés.

Avis personnel :


Roman pour ados plutôt bien construit. Mais je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement avec une série TV, Leverage (Maîtres arnaqueurs). Les points communs sont multiples : Il s'agit d'un groupe de personnes qui œuvre, sous de fausse identités (et donc avec l'aide d'aucune forme de police ou justice), pour faire tomber tous les « pourris » qui sont en haut de la chaîne et s'en mettent plein les poches avec des moyens plus que révoltants. Ce groupe étant lui même « dirigé » par une personne de confiance.

Par contre, dans la série, il s'agissait d'adultes, et dans ce roman, ce sont des ados d'une 15ène d'années qui partent en mission. Mission qui se révèle plutôt dangereuse ! du coup, ce n'est pas toujours très vraisemblable.
Malgré cela, le roman se lit très bien, on est dans l'action, l'intrigue, à se demander comment faire pour arrêter tout ça, mettre à jour les différents complots à l’œuvre... 
Pas de longueurs à déplorer.
L'intrigue principale est bouclée dans ce premier tome, mais comme dans toute bonne série qui se respecte, les intrigues secondaires, découvertes ça et là au fil de la lecture, ne sont pas encore éclaircies, et la fin du roman se termine carrément en suspens !! (je n'en dit pas plus)

En définitive, un bon thriller politico-médical, englouti en deux jours !

jeudi 13 septembre 2012

Jean-Philippe Blondel - Un endroit pour vivre

Un endroit pour vivre / Jean-Philippe Blondel.- Actes Sud Junior, 2007 (D'une seule voix).


4ème de couverture :

"C'est à cause du nouveau proviseur, M. Langlois (...). De ses discours autoritaires. De sa façon d'insister sur tous les mots négatifs qu'il emploie : ne pas, interdit, plus jamais, personne. De la manière dont ils le regardaient tous - comme des moutons -, les yeux mouillés, un regard glissé par en dessous, obéissants, jugulés. Ça m'a bluffé."

On a beau être un élève réservé, sans histoires, il y a des sermons, des injustices, qui ne passent pas. Caméscope au poing, l'adolescent décide de filmer ses camarades et de raconter son lycée pour ce qu'il est aussi : un lieu de vie, d'amitié, de haine comme d'amour.


Avis personnel :

Après mon coup de cœur pour G 229, j'ai bien évidemment voulu relire du Blondel. Ce titre là étant disponible à la bibliothèque, je me suis littéralement jetée dessus ! Le design de couverture ne donne pas trop envie mais la collection oui ! D'une seule voix : "Des textes d'un seul souffle. Les émotions secrètes trouvent leur respiration dans la parole. Des textes à murmurer à l'oreille d'un ami, à hurler devant son miroir, à partager avec soi et le monde." 
Texte donc très court (77p.), typographie bien aérée pour faciliter la lecture à voix haute. Et pourtant, l'auteur sait en faire passer des choses en si peu de lignes =)
J'ai tout de suite été emballée par la façon dont ce jeune narrateur (élève de première) décide de se "révolter" face aux décisions du nouveau proviseur. C'est beau, c'est touchant, c'est émouvant, c'est envoutant, c'est la vie quoi ! J'ai bien l'impression de me répéter quand il s'agit de parler d'un roman de Jean-Philippe Blondel, mais franchement c'est toujours d'un grand niveau, touchant et vraiment plaisant à lire, bravo ! On sent que l'auteur a côtoyé pendant pas mal d'années les lycéens (en étant prof d'anglais dans un lycée depuis un bail, ça aide), et le rendu est superbe !

J'avais également adoré mes lectures de Blog, Re-play, et Brise-glace du même auteur, chez Actes Sud Junior. A lire absolument !

vendredi 7 septembre 2012

Jean-Philippe Blondel - G 229

G 229 / Jean-Philippe Blondel.- Buchet Chastel, 2011.

4ème de couverture :

« Je vous ai accordé une salle. Une salle, vous savez, ça n'a pas de prix. C'est la 229, bâtiment G. G229. Allez chercher la clé chez la concierge. Bon, je crois que cet entretien est terminé. Nous nous croiserons souvent désormais. Bienvenue ici. » Je remercie le proviseur, mais il ne m'écoute déjà plus. Un proviseur, ça a beaucoup de choses à penser. Un prof, non. Un prof, ça ne pense qu'à une chose, ses classes. Puis soudain, il est de nouveau là, présent. Il me fixe. Il dit : « Le plus dur, dans le métier, vous savez, c'est de manier le on et le je. » Je réponds que euh, je ne suis pas sûr de comprendre. « C'est une institution, l'école. Vous entrez dans un bulldozer. Il faut arriver à en devenir membre sans perdre son individualité. Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit, vous verrez. Le on et le je. Réfléchissez-y. Bonne chance ! »

Avis personnel :

Aaaaaah Jean-Philippe Blondel !! J'adore son style d'écriture, les thèmes qu'il aborde...
Je n'avais jusqu'à présent lu que des titres ados (Brise glace, Au rebond, Blog), et ce roman adulte a vraiment été un coup de cœur, même si je ne suis pas du tout enseignante moi même, mais c'est touchant, c'est juste, c'est émouvant, c'est drôle...Bref, c'est la vie.
L'écriture de Blondel est toujours aussi agréable à lire, au niveau des émotions on en prend plein la gu***, et on en redemande ! Il n'a pas peur de se livrer, c'est juste beau.
Il aborde son métier mais aussi le temps qui passe, les relations entre professeurs et adolescents, dans cette salle d'anglais en "U". Le récit alterne les souvenirs du "on", ceux de chaque enseignant (copies à corriger, sorties scolaires...), et les souvenirs du "je", propres à une année, une classe, un instant donné. C'est dans ces souvenirs-là que Blondel se livre, on sent qu'il aime son métier. Pas de mépris ou de "c'était mieux avant", non, la vie au lycée est plutôt présentée de manière optimiste tout au long du roman et on est transporté dans ce lieux de vie.
Bref, un roman coup de cœur pour un auteur qui avait déjà conquis le mien ! Je sens que je vais vider le rayon des romans de ma bibliothèque sous peu, à la lettre B...
 

mercredi 5 septembre 2012

Kiera Cass - La Sélection : livre I




La Sélection : livre I / Kiera Cass.- Robert Laffont, 2012 (R).

Résumé :

Trois cent ans ont passé et les Etats-Unis ont sombré dans l'oubli. De leurs ruines est née Illéa, une monarchie de castes. Mais un jeu de téléréalité pourrait bien changer la donne.
35 candidates, 1 couronne, la compétition de leur vie.


Avis personnel :

Intriguée par ce livre, je l'ai emprunté en me demandant bien si ma lecture serait ennuyeuse ou alors palpitante... et je dois dire que même s'il s'adresse à un public plus adolescent que adulte, ce livre m'a beaucoup plu. Tout le côté romantisme, eau de rose, tout ça... d'habitude je me lasse très vite et je trouve ça limite... "gonflant". Mais ici, tout est bien amené, et je me suis laissée emporter par les histoires de cœur de America, notre héroïne.
En ce qui concerne l'intrigue de fond, par contre, pas trop de nouveauté. Le monde dans lequel évoluent les personnages est régi par le rang social (un peu à la "Hunger Games", les castes ne se mélangent que très peu). L'héroïne est bien entendue issue d'une famille pauvre, elle aime en secret un jeune homme plus pauvre encore, et la Sélection est pour elle et sa famille un moyen de lutter contre la famine.
On se doute bien que petit à petit, elle va trouver son compte dans cette situation, mais malgré tout, on y croit, et c'est un vrai plaisir à la lecture. Ce volume est annoncé comme le 1er d'une trilogie (je sens que ça va être dur d'attendre la suite !!).

Pour conclure, je dirai que La Sélection n’innove pas dans son genre, mais l'auteur a su y mettre tous les ingrédients de la réussite.

samedi 1 septembre 2012

Bilan mensuel

Ce mois d'août, j'ai lu et chroniqué ces 2 livres :



La vengeance du wombat : et autres histoires du bush / Kenneth Cook
Guide pour se perdre en montagne / Paolo Morelli



Et s'il ne fallait en lire qu'un ce serait...

Ces aventures hilarantes dans le bush australien.


La vengeance du wombat : et autres histoires du bush / Kenneth Cook